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Version à imprimer >> Carnet de route: Brésil "O pior naufragio e nao sair" (Le pire naufrage, c'est de ne pas partir) Amyr Klink, navigateur brésilien Brésil BraAaaaAAASiiiiiiiiiiiiiiiL ! Sentimos saudades depois de 3 meses de felicidade, num pais onde as pessoas sao maravilhosas e de paisagens incriveis. Uma parte de nosso coracao ficou no Brasil. Com certeza, voltaremos no Pais do amor e da sensualidade... Et oui, on parle portugais ! Depuis 18 mois, nous en aurons essayé, des méthodes de langue : "L'italien sans peine", "l'arabe, c'est facile", "Le Turc Dans la Poche", "Devenez mongol" (perdu dans la steppe)... Tous ces petits fascicules, de moins en moins lus, avaient entraîné chez nous une farouche lassitude face au chinois, au vietnamien, au khmer, au thaï et au malais. Marre, marre, marre d'apprendre des nouvelles langues. Et pourtant, nous avons dépassé la 14ème leçon du "Brésilien sans peine". Nous voici enfin dans un pays où nous pouvons communiquer réellement avec les habitants. Et ça tombe bien, parce que les Brésiliens adOrent communiquer. Ils ont ça dans le sang. Les Brésiliens, ce sont 161 790 000 personnes qui sont TOUTES de couleurs différentes, et qui se plaisent à vivre sur un pays grand comme seize fois la France. 15,45 fois, pour être précis. Et si parfois la misère les cloue au sol, ils savent vibrer dès qu'ils entendent une musique. Incroyable, le pouvoir de la musique, ici. Le foot, bien sûr, mais surtout la musique. Leur pays, c'est un rêve. Je le sais bien, nous sommes des privilégiés, je sais qu'il ne faut pas être naïf, mais misère ou pas, le Brésil VIT, on sent son coeur BATTRE. Et on s'accroche à ces battements. C'est beau, ou magnifique, ou très laid aussi parfois, mais pas autant que chez nous parce que la créativité vient du peuple, et même quand c'est laid, il y a quelque chose de beau. Je me souviendrai toujours, par exemple, de ces pompes funèbres éclairées par des néons joyeux, dans une ruelle sombre de "Rio - Zona Norte". C'était une nuit sale, grise, et cette flambante enseigne clignotante vantait une "Vida Nova" (Nouvelle Vie) au passant qui serait tenté par l'achat d'un cercueil. Vraiment, le Brésil est un euphorisant. Je ne pourrais qu'en raconter des lambeaux, mais essayons quand même. Sylvia m'a accueillie chez elle, un 11 décembre. Sylvia et son adorable famille habitent Botafogo, un quartier central et sans danger (à Rio de Janeiro, c'est un luxe) près du métro, de la plage (Copacabana), du Corcovado (le fameux Christ qui surplombe la ville), et près du Pain de Sucre, aussi. Autrement dit, lorsqu'on a un chez-soi à Botafogo, c'est déjà magnifique. Mais en plus, Sylvia parle 5 langues dont le français, et elle adore faire aimer le Brésil aux étrangers. C'est son métier : guide touristique. Et quelle patience, quelle simplicité d'accueil... Merci Sylvia. Merci aussi à ta petite maman toujours là et attentionnée, merci à Beatriz pour sa grâce et sa spontanéité, merci à Eduardo pour ses bonds dans le salon, déguisé les soirs de match en parfait supporter (des chaussettes au drapeau), et merci à Henrique, que nous espérons ne pas avoir usé par notre présence. A mon arrivée dans ce petit paradis, je suis presque immédiatement repartie pour le Nord. Ce "presque" de 2 jours avait suffi à Rio pour m'ensorceler. J'adore cette ville. Beatriz (de nuit) puis Sylvia (de jour) m'ont offert un panorama général en m'emmenant dans tous les beaux coins en voiture et je me suis perdue à pied dans la rue Uruguaiana, véritable souk tropical. Un souk peuplé d'indolents afrobrésiliens vivant dans des petites maisons de style baroque portugais... avec des magasins qui vendent des strings partout, à côté des marchands de bricolage, de fringues, des librairies et des restos. Dans les ruelles, les gens sourient et ils sont beaux. J'adooooore cette ville. (NB : pour ceux qui se demandent "mais où est donc passé Xavier ?", relire le carnet Malaisie). Deux jours plus tard, donc, plus au Nord, Argus m'attendait à Belo Horizonte. Par e-mail, une amie tourdumondiste-à-vélo (Sibylle) m'avait parlé d'Argus, qui s'apprête à devenir lui aussi tourdumondiste-à-vélo. Et comme il habite dans une région rurale et que je voulais photographier des vaqueiros (cow-boys brésiliens), Argus m'a dit "viens, je t'accueille." Aurais-je pu deviner que ce jeune architecte aventurier était lui aussi l'hôte idéal ? Pour découvrir par exemple la vie douce des Brésiliens trentenaires, bon vivants, cultivés, drôles et fins. La vie plus rude des vaqueiros qui coupent les mygales d'un coup de fouet. La vie étudiante d'Ouro Preto, fameuse ville regroupant le plus grand nombre des plus jolies églises baroques au monde. Impossible d'imaginer à l'avance ces balades à cheval mémorables, perdus dans une végétation épaisse au grand galop. Ni ces fous rires, ces discussions passionnantes, ce bain familial confortable, l'accès à un bureau pour travailler, les petits cinés et tous les petits restos. Gâtée. Mais pour être totalement honnête, ce n'était ni pour Argus, ni pour les vaqueiros que j'étais au Brésil un mois avant Xaviéric. C'était juste la seule date d'avion disponible pour être au rendez-vous le 26 décembre à Salvador de Bahia. Avec un Italien, rencontré en Mongolie, et avec qui les mails/coups de téléphone avaient connu une croissance exponentielle ces six derniers mois. Donc, vingt heures de bus (non-stop) supplémentaires pour Belo-Horizonte - Salvador de Bahia. C'est déjà Noël et Greg, rencontré dans le bus, m'amène à l'Albergue Vagaus, selon lui l'hôtel barato le plus sympa de Salvador. Effectivement, 1/2 heure après notre arrivée, les propriétaires ferment l'auberge et nous invitent, Greg et moi, à aller passer le réveillon de Noël chez leur "frère" photographe. Petit dîner entre amis : une douzaine de personnes, des bons petits plats mijotés et du vin pas terrible malheureusement (c'est le gros défaut de ce pays). Bonnes musiques, ambiance naturelle. Noël au Brésil. - " Muito obrigada, Clara, é muito legal !" (merci beaucoup, Clara, c'est très gentil) - "De nada, Isabelle, é nada, fica vontade... "(de rien, ce n'est rien, fais comme chez toi) Le lendemain soir, 25 décembre, l'école de percussionnistes Dida présentait un Opera Popular sur la place principale de Pelourinho, le vieux quartier de Salvador. Cela a commencé par des feux d'artifice tonitruants. Lorsqu'ils se sont éteints dans la nuit, le bruit continuait : 20 percussionnistes noires battaient les tambours en ondulant comme une vague géante. Au milieu de la scène, un danseur bondissait, muscles saillants. Il incarnait l'ange annonciateur : "ce soir, le Christ va naître". Noël au Brésil. Bahia est l'Etat le plus africain du Brésil (Fichier= brasil-salvador.mp3; Taille= 962 ko) . Et le public, enthousiaste, regardait cette histoire biblique qu'on ne trouvera dans aucun évangile: Quando Deus nasce na Bahia. C'était en portugais, je n'ai pas tout compris. Mais en résumé, Jésus est noire et c'est une fille. Entre temps, les dieux de cet étrange syncrétisme afrobrésilien ont défilé, ainsi que des conquistadors et des esclaves, tous incarnés par de félines adolescentes noires qui dansaient au rythme des percussions. Le public était scotché. Même les enfants, émerveillés sur les épaules de leur parents jusqu'à 2h du matin. Nous regardions tous Joseph brandir sa petite fille, avec la belle fierté d'un père comblé. Magnifique. Quel pays ! Le lendemain, "il" est arrivé. Malgré de nombreuses demandes reçues sur mon e-mail perso, je ne détaillerai pas les 15 jours qui ont suivi. Ça ressemblerait trop à un roman de Barbara Cartland. Avec en prime 1000 km de côte océanique en buggy tout terrain et une halte de 3 jours dans un village inaccessible et cerné par les lagons. Matteo était accompagné d'une poignée d'amis portugais, d'un autre italien et d'une Grecque. Tous très sympa et bon vivant. Comme vacances, on ne pouvait guère prétendre à mieux. Même en cherchant bien. Pendant ce temps, Xav' fêtait le nouvel an avec ses amis malais, chinois et français, entre Kuala Lumpur et Singapour (cf. Carnet de Bord Malaisie). Ce sera tout pour la page "perso". Retour à la dure réalité de notre "aventure". 25 janvier. Xav' vient d'arriver à Rio. Sylvia est toujours aussi merveilleusement accueillante. Recherche vaine d'un voilier ou d'un cargo qui nous ramènerait vers l'Europe. Chaque jour, on se plonge un peu plus dans la vibrante Rio. Xavier aime de mieux en mieux le Brésil et de plus en plus une Brésilienne. De mon côté, j'en profite pour traîner vers Santa Tereza, un quartier de Rio où vivent artistes et beatniks. Il y a même un peintre fou qui a décidé de couvrir un escalier d'azulejos de tous les pays. Selaron, c'est son nom. Il les change au fur et à mesure car il veut que son oeuvre vive, qu'elle soit mutante. A découvrir prochainement dans les pages Coup de Coeur. Sur le même escalier, Ivan, Pierre et Paolo l'Angolais m'improvisent des rockabilly brésiliens et diverses musiques jouées avec ce qu'ils trouvent : harmonica (Fichier= bresil-escadalapa-guitar-harmonica.mp3 ; Taille= 999 ko), guitare (Fichier= bresil-rio-damata.mp3 ; Taille= 1243 ko) , pot de sucre en guise de tambour et une chaise en fer, tapée avec un couteau, comme batterie (Fichier= bresil-escadalapa-paulodangola.mp3 ; Taille= 1241 ko) . Deux mètres plus haut, une famille s'entasse au soleil dans la petite piscine pour enfant posée sur leur balcon. Rioooooo, cidade maravilhosaaaaaa... Pour les reportages musicaux à Rio, heureusement, nous avons rencontré Caroline, une Française étonnante venue ici pour écrire un livre sur la samba. Caroline est un heureux hybride entre une pile Duracell, une érudite spécialiste du Brésil et une sambiste passionnée. Bref, un trésor lorsqu'on ne connaît rien à la culture de ce pays génial. A ses côtés, je découvre les fameuses Ecoles de Samba cariocas (Fichier= bresil-ecolesalsa-carnaval.mp3 ; Taille= 1427 ko) , celles qui défilent dans des chars extravagants lors du Carnaval de Rio. Ces écoles sont en général au pied des favellas (300 favellas dans Rio) et il faut des heures de bus pour y aller ou pour en revenir. Sur place, les rues sont bondées de vendeurs de fromage grillé ou autres snacks. Une queue gigantesque annonce qu'on se rapproche du "Palacio da Samba", d'où transpire une musique au son saturé mais irrésistible. Ici, on ne marche pas : on danse. Jusqu'à 5 heures du matin, heure à laquelle la "bateria" sort cuivres et grosses caisses dans la rue, suivie par des centaines de personnes euphoriques, dont beaucoup portent leurs enfants endormis sur leurs épaules. Une de nos soirées s'est ensuite poursuivie à l'aube dans un marché du Nordeste où les gens dansent le "Forro" nuit et jour. A un moment, tout le monde s'est mis a courir et on a couru (en hurlant) avec tout le monde parce qu'un ivrogne était en train de s'amuser avec son pistolet. On a attendu que ça se calme dans un bar puis la balade a continué, au rythme de l'accordéon brésilien. Le lendemain, on a appris que l'ivrogne était un flic et qu'il avait tué deux personnes. Le même soir, dans une autre école de samba (où nous comptions aller), un autre policier a tué 5 personnes en prétextant la légitime défense. Les forces de l'ordre ont la gachette facile, ici. Pourtant, c'est à la policia rodoviara que nous demandons de l'aide lorsque, après avoir quitté Rio, nous devons arrêter des camions pour nous aventurer plus loin dans ce gigantesque pays. Avec une patience infinie, les policiers arrêtent au sifflet les camions que nous leur désignons du doigt : ceux où nous pouvons avoir le nez au vent, dans la remorque sans bâche. Vraiment, le Brésil, il faudrait le raconter sur des pages et des pages et des pages. Avec de la musique, des images, de la 3D, de la vie et surtout les 5 sens éveillés pour pleinement l'apprécier. En vitesse rapide, le Brésil évoque pour nous :
- les heures magnifiques à rouler (ou pousser les vélos) sur le sable, léchés par les vagues et le vent - les crabes qui s'enfouissent sous nos roues - les pistes poussiéreuses saignant les cocoteraies et les fazendas (fermes souvent gracieuses) - les urubus (sorte de vautour) qui planent silencieusement à 4 mètres de nos têtes - les collines vertes, dodues, coupées par une route bleu marine - les petits bars bricolés, où 3 hommes discutent à côté d'un cheval attaché à un arbre
- les "Dieu t'aime", "Jésus est ton ami", "Aimez-vous les uns les autres", ou encore "La Victoire est avec Dieu", slogans géants peints sur les murs aux côtés des affiches publicitaires - les mendiants qui avalent en une bouchée tout ce que vous leur donnez de comestible - la volupté d'une source d'eau pure cachée dans un bosquet
- les conseils de prudence qu'on ne s'amuse pas à braver - les chants des crapauds, des criquets, des oiseaux, des enfants, des adultes, des vieillards - la lune qui s'étale aux creux des vagues - les falaises à escalader avec les vélos lorsque la marée haute mange notre plage déserte - le charme graphique des chemins en lacets dans les collines - les orgies de cajous et de maracuja - les vallées sauvages et pourtant lumineuses - la musique et les bavardages qui s'échappent des maisons sans fenêtre... - ... et les Brésiliens qui nous disent (presque) tous les jours "C'est vrai que les Français ne se lavent jamais ?" D'un commun accord, nous décidons de prendre le temps de vivre. Exit le site Internet, la caméra, les photos, les textes, les enregistrements et j'en passe. En échange, nous nous posons deux jours sur la plage d'Alcobaça, dans la grande maison louée par des adolescents de Brasilia. A Teixeiras, nous quittons Sonia et Leda -qui nous ont hébergés- avec 8 heures de retard sur l'horaire fixé. Même ponctualité défaillante pour partir de Sao Mattéus, où José Lucio et ses amies nous ont si bien reçus. Passage tranquille aussi chez Myriam la Guadeloupéenne de Cumuruxatiba (mère d'un joyeux petit mowgly). Nous prenons le temps d'apprécier Flavio l'artiste, la pétillante et inimitable Léo d'Itacaré, la belle Fernanda et sa splendide maison en bois délavé à Barra do Cahy. Très belle soirée chez Robinho, qui s'est fabriqué un crucifix avec un bout de bois en forme de corps humain ("Vous ne trouvez pas qu'il a une position très sexy, mon Christ ?"). Sa fille, l'adorable petite Julia (3 ans) nous murmure gentiment à l'oreille "voce e feo" (tu es laid). Vers Maceio, l'officier de police Augusto Abreu nous chante Edith Piaf et Maurice Chevalier tout en nous arrêtant des camions (non bâchés) qui vont vers notre destination. Quand l'hospitalité laisse à désirer, nous dormons sur la plage, dans la rue, dans des stations service, des parkings, des églises, des camions ou des commissariats. Nous nous laissons bercer par l'imprévu, profitant des vacances entre deux coups de fils à nos amours respectifs, deux autres cadeaux offerts par ce voyage. Et tous les jours, des gens nous disent : "oh la la, vous en avez du courage !" Salvador de Bahia "Mieux vaut du caviar un jour et des patates à l'eau après, que des raviolis tous les jours" Bouba, banlieusard parisien rencontré à Salvador de Bahia. Il nous explique ici pourquoi il a tout sacrifié pour ses vacances au Brésil. Retour au travail. Xav' se plante face à son ordinateur (réparé de sa 3ème panne) pour d'innombrables heures studieuses : il avait malencontreusement effacé 2 semaines de boulot sur le site paris-pekin. De mon côté, j'essaye d'organiser des rendez-vous musicaux. Mais en ces temps de carnaval, c'est dans la rue que tout se passe. On ne sait jamais très bien quand, ni où, mais il y a toujours 3 notes de musique qui se suivent quelque part. Un troupeau de trompettistes, percussionnistes, violonistes ou guitaristes joue en marchant et, derrière, des tas de gens suivent en dansant. C'est la magie du carnaval. Le carnaval est beaucoup plus qu'une fête au Brésil. L'Etat investit des sommes considérables pour offrir un beau carnaval à ses sujets, qui, en échange, acceptent d'oublier la corruption et les maux qui rongent ce pays. De leur côté, lesdits sujets économisent parfois pendant onze mois afin de payer le costume de carnaval, sésame indispensable pour défiler aux côtés des écoles de samba. Le costume, plein de plumes et de fils dorés, se vend entre 200 et 600 réals alors que le salaire moyen atteint à peine les 250 réals (1000 FF). Et les habitants des favellas sont les premiers à économiser pour s'offrir leur rêve de carnaval. Quatre jours et quatre nuits où tout le monde boit, danse, rit, oublie, danse encore, chante... et bien d'autres choses, sauf dormir. Les affiches de prévention contre le sida sont partout. Tous les magasins sont fermés. Hors des rues où le défilé passe, les villes sont mortes. Mais dans les rues élues, difficile de circuler autrement qu'en se frottant contre des milliers de corps joyeux, qui boivent, dansent, rient, oublient, dansent encore, chantent et vous invitent à boire aussi. Nous avons commencé le carnaval à Olinda, une magnifique ville classé au patrimoine de l'Humanité par l'Unesco. Cette ancienne capitainerie est réputée pour deux raisons: ses superbes églises baroques qui surplombent l'océan, et son carnaval. Pendant ces jours de fête, les églises ne se voient plus. Elles sont cachées par une foule épaisse qui se dandine, hilare, derrière les diverses fanfares. Le carnaval transforme donc ce petit village tranquille en gigantesque bordel heureux. Toutes les 25 secondes en moyenne, on se fait arroser par un pistolet à eau (ça, ils adorent...) ou gentiment agripper par un Brésilien souriant. Avec une moyenne de 35 °C, certains déguisements sont aux limites du masochisme, mais les carnavalistes noient la sueur sous des litres de bière fraîche, le tout sans violence ni débordement. Enregistrements, photos, vidéos, rires, bières, nous en profitons bien. Mais malgré l'ambiance plutôt chaude, nous ressentons tous les deux ce fameux sentiment de "saudade", un mot portugais intraduisible qui désigne le manque, la nostalgie, le besoin de... le besoin de revenir vers Rio pour Xavier, qui s'enfourne dans un bus... Et le besoin de retrouver Matteo, qui m'attend à l'aéroport de Lisbonne pour le grand retour sur notre Vieux Continent. Mais pour nous deux, une chose est sûre : la saudade du Brésil n'est pas prête de nous quitter. Muito obrigada, Pais Maravilhoso. Foi melhor do que um sonho.
Quelques mots de Xav':
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