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Carnet de route : Iran, pays rempli de fantômes.

A la frontière, tout le monde est fouillé sauf nous. Les douaniers sont contents, ils viennent de recevoir leurs nouveaux chapeaux kakis. Ils se les lancent, tripotent mon klaxon et nous ouvrent en riant (grassement) la porte de la Perse. Trois kilomètres de camions arrêtés, un autre barrage, des maisons en pisé.

 
Voilà Bazergan. Quelques fantômes noirs traversent la route. L'Iran abrite 30 millions de fantômes. Les femmes se réduisent à un losange de chair dans l'informe masse sombre du tchador. Je n'ai toujours pas digéré les paroles de nos hôtes à Van. Moins encore les six mois de phallocratie dont ils se font l'écho.
Voilée également, je navigue entre des ruminations sexistes et l'euphorie : partout, le printemps explose. Sur les bas-côtés, des arbres vert tendre se détachent de la montagne fauve. Parfois, des villages de boue s'accrochent aux hauteurs. Des fantômes, encore, toujours, et des hommes en manches courtes. Rien n'oblige les femmes à porter du noir mais c'est la tradition. Alors quitte à crever de chaud, autant prendre la couleur qui absorbe le soleil. Elles peuvent choisir mais préfèrent reproduire les schémas familiaux. De même, plutôt que pousser leur fils à aider dans les tâches ménagères, elles leur apprennent à mettre les pieds sous la table en attendant que les femmes servent. Ce sont donc des victimes plus que consentantes et je deviens féministe, ce qui ne me plaît guère.

 


Heureusement, sur ces belles routes, l'éclat lumineux des buissons arrache ce voile noir qui me hante l'esprit. Tiens, un Japonais à vélo. Voilà Aki, parti pour un Tokyo-Paris via le Tibet. Il a l'air heureux, non ?
 




 

Tabriz
 
Je fouille ma mémoire pour retrouver ce que Nicolas Bouvier en disait, dans l'Usage du monde. S'y arrêterait-il encore six mois, aujourd'hui ? De vieux camions russes crachent leur poison gazeux dans les rues toujours embouteillées. Klaxons, pollution, fantômes. Décidément, j'ai déjà été de meilleure humeur.
Mahmoud nous aborde. Etudiant, il veut pratiquer son anglais et en même temps, nous aider à trouver ce qu'on cherche. Inconscient, il me demande de comparer la condition des femmes en France et en Iran. Après mon long monologue aigri, il conclue par un "je te promets que je m'en souviendrai quand je serai marié..."
Vallid prend le relais. Nous voilà chez son oncle, assis parmi 30 cousins, tantes et filleuls, des plats partout devant nous. La gentillesse de cette famille nous remet d'aplomb. Xavier aussi est devenu féministe.
 
Aujourd'hui, nous sommes le 15 moharram 1379 et l'imam Hussein fut assassiné il y a exactement 1320 ans et cinq jours. En d'autres mots, pour commémorer son deuil, la musique est totalement interdite ce mois-ci, en Iran.
Ah. Bon.
Vallid parvient tout de même à trouver un marchand d'instruments prêt à nous faire découvrir le son cristallin du santur, une fois les portes bien fermées, évidemment. Je retrouve enfin le Tabriz de Bouvier. Nasser Khan, un ami guide de Vallid, nous offre une passionnante visite du vieux bazar et de ses caravansérails. Parce qu'il adore la langue française, Nasser souhaite guider gratuitement qui veut. A sa demande, je vous transmets ses coordonnées téléphoniques : (00.98.41)555.27.14. N'hésitez donc pas si vous passez par Tabriz.
 
L'Iran du Nord étant sans danger, nous nous séparons de Tabriz à Téhéran. Pour rejoindre la Caspienne, l'asphalte plonge dans les vallées touffues. Sur les 30 derniers kilomètres, la pente est tellement raide que les camions ne s'y jettent qu'en première, en freinant sans interruption. Leurs moteurs hurlent ou gémissent. Je les double comme une voiture de course, lancée à 70 km/h. Et comme une voiture de course, je me retrouve dans les graviers des bas-côtés à plusieurs reprises. La pente s'adoucit, les forêts disparaissent, les rizières apparaissent. A cette période de l'année, elles sont boueuses, c'est plutôt laid. Quand à la mer, on ne la voit pas, bien que la route la longe. Mais des décharges trop vastes nous séparent. Le paysage n'a donc rien de magique. Pour combler le tout, revoilà le ballet des mobylettes. Le même manège depuis l'Afrique du Nord. Ces adolescents motorisés arrivent à ma hauteur sans oser m'adresser la parole. Ils font brailler leur poignée de gaz, me dépassent, ralentissent et finissent par jeter leurs questions. J'ai beau ne pas parler farsi, je sais ce qu'ils demandent : "Tu viens d'où  ? Tu vas où ? Tu es mariée ? Tu es seule ?" Leurs regards lubriques en disent plus long : "Tu es occidentale donc tu es une fille facile." Mes tactiques consistent à leur lancer des regards haineux, regarder de l'autre côté ou faire tomber le voile sur la totalité de ma tête (j'arrive à voir à travers). Si je prononce un mot, ils ne me lâchent plus pendant des kilomètres. Il y en a peut-être des gentils dans le tas, mais tant pis, ils paient pour les autres.
 
Je quitte provisoirement la Caspienne pour rejoindre Massouleh, un village construit en terrasse dans les montagnes. Des maisons jaunes s'empilent, les toits des unes servant de cour aux autres. Les Iraniens adorent s'y promener au coucher du soleil. Du calme, des espaces vierges, de la beauté. Il était temps.
Après cette escapade revigorante, la route bondée et polluée me désespère. J'opte pour le stop. Là encore, il faut se méfier des hommes. Toujours frustrés et toujours avides de tenter leur coup, mariés ou non. Heureusement, deux garçons à la gentillesse sans équivoque amincissent la couche de misanthropie qui m'enveloppe et me protège. Wallid et Réza en ont marre de l'islam, des mollahs, des interdits, des frustrations. A vrai dire, ils sont loin d'être les seuls en Iran. Après six pays musulmans, il nous aura fallu attendre la République Islamique d'Iran pour entendre des mahométans remettre en cause leur religion. Mais si tous les Iraniens que nous avons rencontrés aiment Khatemi, aucun ne croit réellement au changement. Sur la route, de grands panneaux routiers rappellent qu'Allah Akbar (qu'Allah est grand) et qu'il n'y a de Dieu qu'Allah. Les portraits de Khomeyni sont partout.
 


Place Azzadi, Téhéran.

Xavier est au rendez-vous. Il est un peu amer, déçu par l'hospitalité qui lui était partout refusée le long de la Caspienne. Là, c'est ma chance d'être une fille. Si on ne m'a pas toujours dit oui du premier coup, j'ai toujours trouvé des familles pour m'accueillir. Du reste, nous sommes attendus par ma nouvelle mère, au Nord de Téhéran. Il nous faut presque deux heures pour y arriver. Téhéran est tentaculaire. Un cauchemar pour les cyclistes. Malgré d'innombrables espaces verts, ça pue l'essence et les rues forment un labyrinthe démoniaque. Dans l'immense appartement de Mehda et Mohammed, nous dégustons les kebabs préparés avec amour. Nous sommes chez des gens "de la Haute". Depuis deux jours, ils m'hébergent, m'emmènent monter leur extraordinaire jument et répondent à mes centaines de questions sur l'Iran. J'apprécie profondément leur accueil.
Maintenant que Xavier est là, finies les vacances. Il faut s'occuper des visas indiens. Paperasserie, fausses promesses ("toumollow missize, toummollow"), cela nous prend dix jours. Le temps de trouver des musiciens soufis qui acceptent de nous jouer (en catimini) de splendides complaintes au setar, un luth au long manche.
Cliquez ici pour écouter du Tambur et du Cétar , (Fichier=irantarcetar.mp3, Taille= 991 ko; Origine=Teheran), ici pour déguster en plus une voix (Fichier=irantarcetarvox.mp3, Taille= 1057 ko; Origine=Teheran), et aussi là pour le tar en solo (Fichier=irantar.mp3, Taille= 1022 ko; Origine=Teheran).

 
Dans les beaux quartiers de Téhéran, les voiles sont rejetés le plus possible en arrière. Mais jamais trop quand même : la police rôde. Il y a trois ans, une femme maquillée était amenée au poste. Maintenant, l'occidentalisation s'infiltre. Prudemment. Dans les manifestations, les conservateurs beuglent encore "yol roussari, yol toussari" ("soit le voile, soit les coups"). Donc, changement est un grand mot. Du reste, ce sont les femmes traditionalistes qui agressent les jeunes filles lorsque les cheveux dépassent "indécemment".
Notre famille part pour Yezd et nous nous retrouvons hébergés par Marie, attachée culturelle de l'ambassade de France. Cette infatigable baroudeuse passionnante parle couramment 12 langues et en connaît 50. Musique baroque à fond dans sa maison avec jardin et piscine, discussions interminables, rencontre avec de talentueux artistes iraniens et plus généralement, les fabuleux amis de la fabuleuse Marie... Cet accueil-là aussi sera inoubliable.
Xavier part pour Ispahan organiser un rendez-vous avec Kasorae, l'un des meilleurs joueurs de ney du monde. Restée pour le visa indien, je m'entends dire une fois de plus "not today, missize. Toumollow and aftel toumollow close. You have to come back after tree days." Cette fois-ci, ce n'est plus possible. Je fais le siège de l'ambassade jusqu'à ce qu'ils acceptent de me donner ces p... de visas. Et ça marche...
Je quitte la maison de Marie avec un peu de nostalgie. On y a vraiment passé de beaux moments. A Ispahan, Kasorae fait la diva et annule nos rendez-vous. C'est dommage mais on ne claque pas des doigts pour entendre un grand maître. Donc, nous nous y attendions.
 
Maintenant, si nous voulons être en Mongolie pour le naadam en juillet, il va falloir faire pas mal de stop. Nous serons donc au Pakistan dans moins de trois jours. Le Pakistan... Ahhhhhhhhhh, ce voyage... Et l'Inde qui vient derrière, la Mongolie à cheval... Pékin n'est maintenant qu'une étape de plus avant l'Asie du Sud-Est et l'Amérique du Sud. Tant mieux, car la Chine se rapproche de plus en plus vite.


Au pays des mille et unes nuits : Ispahan.

Ou plutôt, Place Royale d'Ispahan.

Après Tien-an-Men, peu connue pour sa grâce architecturale, cette Place Royale serait la deuxième plus grande place du monde. Une fontaine la traverse en longueur. Autour, ce sont les souks, des mosquées, un Palais. Quand l'Iran s'appelait La Perse, de frénétiques matchs de polo se déroulaient ici. Mais comme 500 mètres séparaient chacun des "buts", il était proprement impossible à quiconque de suivre intégralement le match. Et oui, les pauvres, ils ne pouvaient pas filmer en simultané avec douze caméras.

Cette place est d'une beauté à devenir amoureux. Nicolas Bouvier évoquait la mosquée de l'Imam, avec son dôme gonflé "comme un ballon captif". C'est tout à fait ça. Et ces faïences d'un bleu profond, presque chaud. On peut rester des heures la tête en l'air, assis sur le gazon. Des heures à se dire, comme Levi-Strauss, que "la seule preuve de l'existence des peuples ce sont les oeuvres d'art".

Face à l'immense mosquée, au loin, on trouve l'entrée des souks. Elle est surmontée d'une fresque moghole aux couleurs incroyablement fraîches.

Le magasin d'Iraj niche sur le côté droit, dans un renfoncement. Iraj nous accueille pendant trois nuits. Il vend des tapis. Dans son Livre d'or, une trentaine de "tourdumondistes" à bicyclette vantent l'excellence de son hospitalité. Iraj vend des tapis à Ispahan mais des touristes du monde entier le font voyager chaque jour. Pendant que nous attendons un hypothétique rendez-vous avec Kasorae (considéré comme le meilleur joueur de ney de la planète), Iraj s'occupe de nous comme si nous étions ses enfants. Il est comme cela avec tous les touristes qui obtiennent (sans peine) son amitié.

On n'aura pas Kasorae mais on aura aperçu Ispahan. C'est le principal. On sait qu'une fois encore, il faudra revenir. Reprendre des glaces au safran - vraiment très bonnes - et retrouver Iraj.

Notre ami Mazak nous l'a promis : à Gavart, dans un petit village, on pourra enregistrer un berger musicien. Nous y partons donc, sans trop y croire. Après la circulation assommante d'Ispahan, nous dégustons le silence de la campagne. Gavart est un ancien village zoroastrien (une religion passionnante), parsemé de pigeonniers en torchis. Le berger est bien là. Mahmoud s'est taillé une petite flûte dans un morceau de tuyau. "Pour ne plus être seul". Cette petite flûte, ce tuyau percé de six trous se transforme en mélodies claires dès que Mahmoud y pose ses doigts. Nous dormons dans la ferme pour l'accompagner aux champs le lendemain. Pendant la soirée, Mahmoud et un autre homme se répondent en chantant, de part et d'autre du village.
Départ à l'aube avec le troupeau. Les centaines de pattes soulèvent des nuages de poussière. Les pigeonniers disparaissent dans un brouillard éphémère. Tout en marchant, Mahmoud fait parler sa flûte. Ses moutons lui répondent en bêlant. On s'arrête à 10 minutes de là dans un beau pâturage. Après les enregistrements, Mahmoud ne se lasse pas d'écouter le résultat sur minidisc ou de visionner les images du camescope. C'est toujours merveilleux de voir quelqu'un rire de s'entendre et de se regarder. (iranberger.mp3, Taille= 524 ko; Origine=Iran) .

Le camion-stop recommence. Nos visas expirent dans trois jours et nous avons 2500 km à faire. Dans les bennes débâchées, la nuit, le vent brûlant nous sert de couverture. Sur la route de Yezd, un homme nous prend en stop dans son pick-up. Il parle un excellent anglais et nous explique comment les gens vivent dans cette région. Là, il retourne à la ferme familiale pour voir si les récoltes d'oignons se passent comme prévu. "Vous devriez venir une petite heure. J'ai une piscine au soleil. Vous mangez et vous repartez." Bon, d'accord, on est pressés mais il y a tout de même des limites.
Le pick-up s'engage dans des allées de terre, bordées de palmiers et de ruisseaux. Quelques rares maisons de pisé se devinent, elles servent aux ouvriers agricoles. En dix minutes, nous voilà dans le bassin, surplombés par l'énorme robinet qui envoie l'eau aux canalisations. Ce robinet, c'est une cascade. La puissance du jet est telle que nous sommes massés comme en thalasso. Le Pa-Ra-Dis.

Une heure plus tard, notre hôte nous attend avec les pipes d'opium. Dans le Baloutchistan iranien, ils fument TOUS de l'opium, qu'ils soient pauvres ou riches. Pas un jour sans qu'on ne les voit brûler leur boulette et avaler la fumée, généralement avec des pipes en papier. L'opium vient évidemment d'Afghanistan, premier producteur mondial. Les trafiquants sont mieux armés que les Brigades antistupéfiants qui leur font face. Un vrai problème pour l'Iran, pays de transit incontournable. Malgré des prises régulières qui se comptent en tonnes, l'Iran perd beaucoup d'hommes dans cette lutte inégale. Et pire, la toxicomanie augmente de façon alarmante chez les Perses.

Bam, 5h du matin.


Nous voulions être à Bam, réveillés, à 5h du matin. Tout simplement pour voir le soleil se lever sur la plus grande ville en terre crue encore debout dans le monde. Depuis plus d'un millénaire, la citadelle de Bam domine le désert, protégeant vaillament sa cité fortifiée. Lorsque le soleil est bas, les murailles sont d'or. Les larmes laissées par de vieilles pluies coulent des fenêtres, traces immobiles et éternelles. Jusqu'à 6h, la fraîcheur règne encore et le lieu exprime toute sa magie. Mais dès 8h, le thermomètre frôle les 50 degrés (donc finalement, Bam est une forteresse de terre cuite). Notre thermomètre atteint 59°, il n'y a pas d'ombre. Le printemps aura été court...

Nous sommes donc dans le Baloutchistan iranien. La zone est déconseillée (presque interdite) par l'ambassade de France. Les fiers rebelles baloutchs prennent régulièrement des touristes en otage et le gouvernement ne veut plus céder. Nous repartons en stop, de camion en camion.




Quelques mots de Xav' :

En sus, vous pouvez télécharger le petit fichier iranxavier.rtf (44 ko) et la carte qui l'accompagne : carteiran.tif (41 ko). L'iran avec un autre regard...mais quel regard...


Détail du parcours par Isa : Poste Frontière flou (j'avais note Bazergan, mais je ne le retrouve pas dans Encarta) - Chot (appelé aussi Khoi, c'est pratique) 85 km (vélo) Marand - Tabriz (accueillis par Vallid-le-délicat) 250 km depuis la frontière (vélo) - Sarab, Nir, Ardebil (très belles mosquées) 500 km (vélo) - total côte Caspienne 400 km à vélo pour Xav - Lavandvil-e Sabai (mer Caspienne, côte laide) - Bur Sara, Bandar-e Anzali, Masuleh (havre de charme) - Resht (merci Reza et Wallid) - Chalus - Route de montagne jusqu'à Téhéran : 150 km en stop pour les deux - Stop jusqu'à la fin (150 km a vélo, entre 2 lifts) - Téhéran - Ispahan (450km) - Ispahan - Yezd - Kerman - Bam - Frontière Pakistan : 1400 km de stop, dans des camions débâchés ou des pick-up. Très agréable. -


kilométrage dans le pays, à vélo : 950 --- kilométrage dans le pays en car / pick-up / avion : 2000 --- Total du kilométrage à vélo : 10720 --- Total du kilométrage en car / pick-up / avion : 8250


Notre première journée à Tabriz est, de loin, la plus instructive que j'ai passée en Iran : les jeunes rebelles avec qui nous avons discuté pendant toute l'après-midi, se sont laissé aller sans retenue. Selon eux, voici les droits qu'ils aimeraient obtenir :
- fin de l'interdiction de sortir d'Iran (avant le service militaire)
- fin de la prohibition de l'alcool (ce n'est pas demain la veille)
- possible d'approcher une fille sans se faire arrêter par la police religieuse
- annulation d'une loi déformée par une religion qu'ils rejettent en bloc

Certains d'entre eux se disent totalement matérialistes : tous ceux qui ont été écrasés dans leur jeunesse par une idéologie religieuse. Quoi qu'il en soit, Ali et Arash recherchent des pen-friends occidentales : des filles avec qui ils puissent correspondre par lettres en anglais bien sûr (pas d'e-mail à Tabriz, ça pourrait pervertir les âmes des plus frustrés), pour connaître un peu le monde extérieur de l'autre côté du mur.
Pour récupérer leur adresse : envoyez moi un petit mail en cliquant ici, et je vous la communique aussitôt. Ils se disent assoiffés du "savoir-vivre" européen et américain, et ne souhaitent qu'une chose : mieux découvrir nos mentalités. Pour en savoir plus, cliquez ici pour télécharger

C'est si simple de nous écrire, et puis, si vous saviez comme ça nous aide à pédaler : un simple clic

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