La musique de samba brésilienne est apparue au XIXe siècle au carnaval de Rio de Janeiro (bresil-ecolesalsa-carnaval.mp3, 1.39 mo). Dès les années vingt, les groupes de samba ont été organisés en écoles qui concourent pour des prix décernés durant le carnaval. La samba se réfère à une forme de danse d'origine africaine dont les rythmes sont dominés par les percussions (bresil-salvador-scott-alexander.mp3, 961 ko). Cette danse tire ses racines des rites religieux de possession.

Le candomblé est une pratique religieuse syncrétique des Noirs du Brésil. Au XVIe siècle, un grand nombre de Bantous, de Yorubas et de Dahoméens ont été emmenés depuis l'Afrique jusqu'au Brésil comme esclaves. Les croyances animistes de ces groupes de l'Afrique de l'Ouest se sont mêlées aux doctrines imposées par les chrétiens catholiques. Ce mélange a permis aux Noirs d'adorer leurs propres dieux sous le couvert de la religion des esclavagistes. Lors des cérémonies publiques candomblé, les foules remplissent les grandes salles de culte appelées terreiro (bresil-candombe.mp3, 135 ko). La percussion permet à ceux qui participent à la cérémonie d'entrer en transe et d'être possédés par l'un des dieux.

Les ensembles de tambours font donc partie intégrante de la musique religieuse afro-brésilienne, et les instruments passent pour avoir le pouvoir de communiquer avec les divinités. Dans l'état de Bahia, les cultes religieux locaux mélangent les traditions africaines et européennes. Ils utilisent les percussions pour appeler les esprits et donner la cadence des danses rituelles sur le mode question-réponse par exemple, mais la plus grande partie de la musique est composée pour des tambours seuls.

Les Kayapos vivent au rythme des saisons et des pluies amazoniennes. Leurs rituels célèbrent leur relation avec la nature (bresil-kaypaos.mp3, 135 ko). Leur environnement étant menacé par l'expansion industrielle, ces rituels servent de lien unificateur à la communauté. La musique ne constitue qu'une facette des ces rituels qui mêlent également des danses, des discours et pour lesquels les Kayapos se peignent le corps et revêtent des parures de plumes. Vous entendrez peut-être ici le cri d'un aigle décrivant des cercles autour de son nid pendant la saison des amours.

Au milieu de toute cette science, n'oublions pas les amis d'Isa: à Rio, sur l'escalier Lapa, Ivan, Pierre et Paolo l'Angolais improvisent des rockabilly brésiliens et diverses musiques jouées avec ce qui leur tombe sous la main : harmonica (Fichier= bresil-escadalapa-guitar-harmonica.mp3 ; Taille= 999 ko), guitare (Fichier= bresil-rio-damata.mp3 ; Taille= 1243 ko), pot de sucre en guise de tambour et une chaise en fer, tapée avec un couteau, en guise de batterie (Fichier= bresil-escadalapa-paulodangola.mp3 ; Taille= 1241 ko).

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